Il est bien rare que je vous présente ici les vins du Domaine PONSOT.
La raison est très simple : Ce sont des vins qu'il faut attendre longtemps, très longtemps même car s'ils sont éclatants juste après la mise en bouteille, et pour quelques mois, ils entrent ensuite dans une phase de fermeture qui les rend ingrats pendant de longues années.
Comme des ados qui auraient plein d'acné. L'image n'est pas belle ? Elle n'est pas de moi, mais de Laurent PONSOT lui même, donc je ne crains pas de la reprendre.
Et de fait, ses vins traversent de bien longues années pendant lesquelles ils n'expriment pas grand chose...on croit qu'on s'est trompé, que les vins sont presque sans intérêt...et puis un jour ils revivent ! Et là, ils figurent au panthéon des grands vins rouges de Bourgogne.
Ce soit, j'ai eu envie d'ouvrir un CLOS DE LA ROCHE V.V. 1996.
J'avais envie de voir ce que ce vin donnait au bout de 15 ans.
1996, très belle année pour la Bourgogne, est un millésime marqué par l'acidité. J'en ouvre très peu car j'ai toujours pensé que ce genre de millésime demandait 15 à 20 ans pour se faire. Donc, je commence seulement à en ouvrir (au passage vous apprécierez mon abnégation... ).
Ce soit, j'ai donc pris ce grand cru qu'est le CLOS DE LA ROCHE et j'ai voulu voir ce qu'il avait dans le ventre.
Le nez exprimait de bons arômes de fruits, mais aussi des notes de thé, de raisins de Corinthe. C'était un joli bouquet qui commençait à se former.
En bouche, le vin semblait assez fondu et laissait le fruit s'exprimer, mais pas totalement. On sentait une petite pointe de dureté qui n'était pas encore effacée.
Ce qui m'a semblé le plus intéressant fut la texture, grasse, et assez veloutée, belle promesse de l'évolution future de ce vin.
Avouons le, il n'est pas encore prêt, mais les jolis atouts qu'il montre me laissent penser que d'ici 5 ans il présentera un visgae bien différent, et qu'il faudra alors commencer à la savourer comme il se doit.
Eh oui...il faut de la patience pour les grands vins !