Eh eh...un CHAMBERTIN on n'en boit pas tous les jours !...
J'ai trouvé celui-ci à un prix abordable dans un bon restaurant où j'avais invité un grand viticulteur et son épouse.
Je n'allais pas leur proposer un petit machin pas cher et sans relief quand même...
Bref, mon choix s'est porté sur ce vin pour plusieurs raisons. Le millésime 2000 fait partie de ceux qui sont les plus accessibles par la délicatesse qui caractérise cette année là en Côtes de Nuits. Et cela ne pouvait que rendre plus aimable un Chambertin dont on sait que c'est un vin robuste et large d'épaules.
Le domaine TORTOCHOT ne fait pas partie de mes favoris, mais c'était bien là l'occasion de goûter ce que cela valait après tout.
Le nez présentait des traces d'évolution, tout comme la robe, un peu tuilée et plus avancée que le nez qui montrait de bons arômes de fruits noirs, assez dans le pruneau et les raisins secs.
En bouche le vin était bien carré par sa structure, mais le millésime lui conférait un côté accessible et joyeux. On sentait bien le terroir de Chambertin.
C'est d'ailleurs ce qui se dit toujours pour les grands terroirs. Quels que soient les viticulteurs qui les vinifie, le terroir reprend toujours le dessus au vieillissement. Donc nous avions là un grand terroir vinifié correctement.
Ce vin n'était pas à son apogée, mais plus très loin, mais je pense qu'il ne sera jamais très grand. Certains signes ne trompent pas, tels les notes oxydatives de la robe et du nez.
Mais c'était un bon moment quand même. La preuve, il n'en est pas resté !